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SCORDATURA - BERNARD CAVANNA
...Ils en ont parlé
Création de la version pour violon-s
et ensemble de 17 musiciens
Vingt ans après la création de son premier concerto pour violon, Bernard Cavanna reprend son genre de prédilection avec la même soliste, Noëmi Schindler, pour son nouveau concerto SCORDATURA, convoquant en plus de son instrument habituel, trois autres violons, dans des accords extravagants - dont un quart de violon, dans une version pour ensemble de 17 instruments, avec l'ensemble 2 e 2m, sous la direction du jeune et talentueux Léo Margue.
... ils en ont parlé
Michelle Tosi (ResMusica)
« Dans Scordatura, « adressé » à Noémi Schindler, Cavanna distord trois fois l'accord de l'instrument soliste, en altérant les quintes (sol ré la mi) qui modifient d'autant les configurations harmoniques à venir. Le concerto débute sur les cordes à vide, comme celui de Berg (à la mémoire d'un ange) mais ne sonne pas comme lui. Subtil orchestrateur, le compositeur met en étroite dépendance le violon « torturé » avec la mandoline (celle de Florentino Calvo) dont les cordes souvent étouffées rappellent la mécanique de l'orgue de barbarie présent dans à l'agité du bocal. Le niveau des décibels s'accroît à l'arriveée de la cornemuse, des cloches-tubes et de la sirène, dans un deuxième mouvement renouant avec l'énergie sonore de Karl Koop Konzert et le rythme élémentaire de la techno. Mais Cavanna en canalise rapidement les manifestations bruyantes au profit de la trajectoire virtuose du violon ourlé par la mandoline. Le troisième mouvement observe la même retenue, en dépit de certains éléments perturbateurs. Il est introduit par le frottement étrange et obsédant de la « mâchoire d'âne », un instrument de percussion traditionnel qui accompagne ici « la Matchiche », cette danse brésilienne dont on ne reconnaît les contours qu'in fine, sous l'archet du violon solo. L'alliage secret de la corde frottée (sur le quart de violon dont s'est emparé la soliste), du carillon cristallin et de la mandoline « préparée » saisit l'écoute aux confins du tragique et de l'émotion ».
Jérôme Bigorie (ConcertoNet)
« Une fidélité payée de retour par un public captivé et littéralement sous le charme: devant l'ovation qui accueille la création du Deuxième Concerto pour violon «Scordatura», les musiciens ont dû bisser le final. Equipée de quatre instruments différents incluant un violino, Noëmi Schindler évolue avec une facilité déconcertante dans la toile orchestrale tissée par Cavanna: voici un bout de la Marche de Radetzky (dont le Requiem de Henze et la Musique pour les soupers du roi Ubu de Zimmermann avaient déjà exploité le potentiel ironique), l'intervention disruptive d'une cornemuse, une boîte à musique, les raclements de la mâchoire d'âne auxquels s'opposent les sonorités cristallines de la mandoline.Si A l'agité du bocal (2013) - flirtant avec l'un des textes les moins fréquentables de Céline - nous avait laissés circonspect, le Deuxième Concerto pour violon renoue avec les grandes réussites de Bernard Cavanna. Puisse-t-il trouver rapidement sa place au disque ».
Romaric Gergorin/On Line Post Ap
« Le compositeur Bernard Cavanna a créé le 12 mars son second Concerto pour violon au Théâtre de Gennevilliers, dans une salle pleine à craquer de spectateurs très divers et si enthousiastes qu'ils exigèrent que l'on en rejoue encore et encore. Portrait d'un compositeur imprévisible qui mélange culture savante et culture populaire, suivi par un public d'une mixité sociale rare dans l'univers de la création contemporaine.
... oeuvre sur les cimes d'un tragique poignant, plein de bruit et de fureur, avant que le silence n'envahisse de sa blancheur ce fascinant aérolite, allégorie d'un monde qui s'en va, celui raffiné et humaniste du grand art ».